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des PUTAIN d'ANGES (2020)

by THOMASI

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1.
Quand j’aurai brûlé toute ma joie Rappelle moi si je l’oublie Notre toute première fois Sous la voile de notre lit Quand j’aurai brûlé toute ma joie Quand j’aurai brûlé toute ma joie Rappelle moi si je l’oublie La chaleur dessous notre toit La danse bleue de nos bougies Quand j’aurai brûlé toute ma joie Quand j’aurai brûlé toute ma joie Rappelle moi si je l’oublie L’amant que j’étais autrefois Quand je jouais ton apprenti Quand j’aurai brûlé toute ma joie Quand j’aurai brûlé toute ma joie Rappelle moi si je l’oublie Le plus court chemin jusqu’à toi La liste de tes raccourcis Quand j’aurai brûlé toute ma joie Quand j’aurai brûlé toute ma joie Rappelle moi si je l’oublie Que toujours en suivant ton pas On sème des grains de folie Quand j’aurai brûlé toute ma joie Quand j’aurai brûlé toute ma joie Rappelle moi si je l’oublie Qu’à la simple force des bras Je peux t’emporter loin d’ici Quand j’aurai brûlé toute ma joie.
2.
On n’osait plus danser, on fixait les plafonds Peur du jour et de l’ombre, qui fait naître la nuit Le cul vissé au cuir épais des certitudes Nous avons déployé nos ailes du désir Rescapés des cachots, pour devenir les rois Nous sommes des putain d’anges On se croyait sans âme, le cœur comme un glaçon Certains se trouvaient laids sous leurs traits imprécis Sans la moindre élégance quelle que soit l’attitude Et puis l’on s’est offert, le plus grand des plaisirs Celui de s’estimer et les autres avec soi Nous sommes des putain d’anges La clé des champs était sous le paillasson Dans le bac à légumes, dormait la poésie C’est en rasant de près toutes nos servitudes En se laissant pousser la barbe des plaisirs Qu’on est devenu beau, d’un claquement de doigts Nous sommes des putain d’anges Assis sur le rebord d’un nuage à la con Glaviotant au hasard des porteurs de képis Lissant nos grandes plumes blanches en altitude Il n’était plus question désormais de mourir Juste de faire une toilette de chat Nous sommes des putain d’anges Dans le jardin d’Eden, Adam tond le gazon Pour vendre à la découpe un bout de paradis On cherche le panneau pour sortir des Bermudes Et il est déjà l’heure, sous terre d’aller pourrir Si nous étions célestes sans en arriver là Nous sommes des putain d’anges, déjà.
3.
Je t’aime comme tout un jardin botanique Et je recompte mes sous perdus dans le gazon Tu sais ce que c’est quand on s’aime, on pique-nique On fait valser le monde et puis son pantalon Je t’aime comme tout un jardin botanique Où fleurit la bohème de Mimi Pinson Où passe en contrebande l’amour à l’alambic Pour garder le meilleur de la distillation Je t’aime comme tout un jardin botanique Je suis Martin Squelette et toi les Chiche Capon On s’emmène en voyage le soir aux Amériques Mais sans jamais monter dans leurs foutus avions Je t’aime comme tout un jardin botanique Et j’ai le cœur qui s’ouvre comme un accordéon Je te touche de nacre et tu me chromatiques Je te valse musette et puis nous nous guinchons Je t’aime comme tout un jardin botanique L’été fait s’entrouvrir la pointe des bourgeons Tous les mauvais garçons savent être romantiques Et faire valser leurs belles aux flammes des lampions Je t’aime comme tout un jardin botanique Qu’on aurait oublié au milieu du béton Une presque presqu’île, un atoll pacifique Un lopin de fortune, loin des agitations.
4.
Hector et Berlioz voyagent toujours ensemble Ballottés de concert par les mêmes à-coups Quel que soit le pays, le moyen pour s’y rendre L’un demeure avec l’autre envers et contre tout Si l’un des deux tressaille sous le feu d’un baiser C’est l’autre qui s’indigne d’être ainsi délaissé Mais les deux font la paire et savent auquel se vouer Jumeaux sans être frères et voisins de palier Hector et Berlioz aiment faire dans la dentelle Ils raffolent des romances qui se chantent au balcon On les prend pour des poires mais ils tirent les ficelles Ils sont les doux appâts qui ferrent le garçon Hector et Berlioz c’est la douce musique Qui flotte dans l’air avant de faire l’amour Et on a beau connaître par cœur ses classiques On est ému encore comme au tout premier jour Hector et Berlioz, éternels romantiques Perçoivent au lointain les bruissements du monde S’agit-il de la “Symphonie Fantastique“ Ou juste du bruit de la terre qui gronde ? Hector et Berlioz caressent le dessein D’être objets de plaisir tout autant que de vie Quand l’homme sent dans sa paume la chaleur d’un sein C’est le monde en entier que sa main a saisi.
5.
A la sortie des Beaux Arts à vingt ans Tout est bon pour faire bouillir la marmite Mais la place du Tertre et les touristes allemands Ca vous colle au style comme une odeur de frite J’ai voulu faire publier mes dessins Certain d’avoir quelques traits de génie Mais j’essuyais les refus un à un Pour la place au soleil revenez vendredi Dans Libé j’ai lu l’annonce des poulets Qu’avaient besoin pour leurs portrait-robots D’un gars honnête et sachant dessiner J’étais la moitié du bon numéro J’suis l’portraitiste De l’identtité judiciaire J’croque les p’tites frappes Les violeurs, les faussaires Au 36 quai des Orf’ tout le monde me connaît J’suis comme le loup blanc, tiens v’la Picasso Dans l’ancienne cellule qui servait jamais J’ai tout bazardé pour faire mon bureau Une petite moustache, fossette au menton Un regard plus noir, des lèvres épaisses Les témoins me guident dans ma création Mes modèles sont de la pire espèce Panique au central des têtes vont tomber Suspect recherché toujours en cavale Mon instant de gloire va enfin sonner Bientôt mon dessin en une du journal La nuit j’ai la fièvre je vois les visages De tous les voyous que j’ai esquissés Quand dans un sursaut je m’éveille en nage Je crois les entendre monter l’escalier Quelqu’un chez les stups, un sombre bonhomme Me refile en douce de quoi m’apaiser Et dans les brouillards de ma pipe d’opium Je peins des fantômes devenus familiers J’ai des araignées qui collent au plafond Au petit matin le froid me dévore Les gens sont petits vus de mon balcon Et pour mieux les voir je me penche encore
6.
Jojo 03:44
J’aime bien le brin d’herbe que tu as dans la bouche Le poil dans ta main et ceux de tes oreilles La gueule de tes pompes et leur accent babouche Tes lendemains de fête plus joyeux que la veille Un ami de passage qui va rester longtemps Et tu sors sur la table tout ce qu’il te reste Si tu joues les biffins le soir des encombrants C’est pas pour les sous mais la beauté du geste Quand tu secoues pour nous ton vieil arbre à chansons Je me réjouis toujours d’apprendre quelque chose Une belle écriture, un visage et un nom Et tout le temps qu’il faut pour apprécier la prose Péquenot des villes et bourgeois des champs On est toujours un peu le métèque d’un autre On ne sait plus très bien le nom de tes accents Mais il en faut des grains pour composer l’épeautre Tu fais pousser des poules et aussi des enfants Entre cour et “Jardin extraordinaire“ Un coup de téléphone, vingt balles de carburant Et te voilà parti pour l’école buissonnière Tu vas péter un mur comme tu lis un poème Et tu fais tout cela avec les mêmes pognes A l’heure où d’autres seraient piqués par la flemme Tu repars à la fête embrassant les ivrognes Jojo, six pieds sous terre On verra bien si tu frères encore En attendant frèrons, Jojo Puisque t’es pas mort Le cabas du voisin n’est pas lourd à porter Wesh mon frère le bon dieu crèche à Villeparisis Il s’est rasé la boule prend le RER B Et gobe la sardine plus souvent que l’hostie C’est le petit matin sur le bord du canal Les amis sont partis tu éteins les lumières Un passage au frigo pour te calmer la dalle Avant de rabaisser le rideau des paupières
7.
Le vent, la pluie, la trouille et moi On s’est arrangé comme on peut Mon courage s’endort parfois Devant la télé comme un vieux Je ne tiens plus à me hisser Tout en haut du mât de cocagne Sa roue de charrette haut perchée Me fait l’effet d’une montagne Quand ils auront tout fait sauter En poussant à fond les moteurs Je reviendrai pour leur livrer Quelques chansons en triporteur Je lève bien haut mon chapeau En croisant les gens c’est normal Nous serons seuls bien assez tôt Pour se planquer dans un journal Je laisse ma part du gâteau À qui peut encore l’avaler Et si je perds quelques kilos C’est toujours cela de gagné Comme tu aimes tracer au bâton Un chemin derrière tes pas Et qu’en suivant bien son sillon Je suis toujours sûr de ma voie Un beau jour si tu n’as pas peur Et si tu mets bien ta cagoule À la proue de mon triporteur Tu m’indiqueras les nids de poule
8.
Tout droit sortis de mon placard De leur sommeil de naphtaline Sur le coup des minuit moins le quart Je vois leurs ombres qui se dessinent Qui dansent au rythme clignotant Des chiffres du réveil matin D’abord timides et puis confiants Si proches qu’ils effleurent ma main Au tribunal de ma mémoire Condamnés à la guillotine Ils reviennent quinze ans plus tard Mes fantômes en gabardine Réclamer depuis le néant Leur place à table et puis leur pain Un retour parmi les vivants Et le jugement de l’assassin Comme dans un boulevard de Feydeau Sauf qu’ici tapis dans le noir Ce n’est pas l’amant tout penaud Mais des cadavres dans le placard Les gens à qui j’ai fait du mal Les peurs face auxquelles j’ai cédé Et caché derrière son tergal L’ami trahi sans hésiter Mes rêves partis dans l’eau du bain Mes croyances jetées aux orties Tout ce qui fut remis à demain Se rappelle à moi aujourd’hui Le plus vilain de mes fantasmes Fâché de n’avoir pas vécu Vient souiller de ses ectoplasmes Ce qu’il me reste de vertu C’est toute une armée de mensonges Qui marche sur des terres brûlées A portée du bras que j’allonge Pour tenter de les repousser Dans la noria de viande morte Une vision m’est insupportable Au beau milieu de la cohorte Un gamin fouille dans son cartable « Mais petit qu’est ce que tu fais là Avec ces spectres effrayants ? » « Comment tu ne me reconnais pas ? Mais je suis toi, il y a longtemps »
9.
C’est ici que l’on vient vider son chagrin Se délester de petits sacs de larmes Derrière les rideaux de velours carmin On rejoue chaque soir, la scène du drame Sous une vieille banquette toute farcie de crin Quelques ressorts ont déposé les armes Loosers magnifiques, dépressifs mondains Dans chaque paire de fesses se cacherait une âme Un soir certains sont trop las d’être laids Et rêvent de plastique n’ayant que l’esprit Puis c’est le tour de plus beaux qui voudraient Qu’on se retourne en leur matant le qi Tristesse club Les amours mortes ne renaissent jamais Rien ne comble leur éternelle absinthe Laissées gisantes dans une pièce au secret Dont la lumière est à jamais éteinte Les plus anciens font les présentations Et gardent leur cœur brisé sur la main Pour les plus jeunes novices en pendaison Qui n’y connaissent rien en nœuds marins Minuit Lola fait son apparition Quatre fois veuve et déesse du stupre Les incurables se raclent les poumons Et rêvent d’une clope comme une mouche d’un sucre
10.
Les adresses 03:56
6 allée René Mes parents avaient un trois pièces Du noir et blanc dans leur télé Et moi du talc sur les fesses 14 avenue de Gargan La maison était en Meulières On venait d’élire Mitterrand Y avait de la rumba dans l’air 10 rue Robespierre Les merles bouffaient les cerises A la barbe de ma grand-mère Mon enfance faisait sa valise 10 impasse Pierre Puget On ne fume pas sans une bière Puceau et con comme jamais J’en voulais à la terre entière 31 rue Maréchal Joffre La vie est une fête espagnole Et la jeunesse qu vous offre Enfin de jouer les premiers rôles 28 rue du pré aux clercs La France m’a rasé les cheveux Dans ma guitare en bandoulière J’ai fait démarrer un long feu 62 boulevard de Strasbourg C’est mon argent que je dépense Tout est ouvert à double tour Je suis Ministre des Finances 6 de la rue Fauvet La solitude est un couteau Chaque jour mort un petit trait Que je me grave sur la peau 32 rue des épinettes Elle m’a dit qu’elle me trouvait beau Malgré les trous à mes chaussettes Mes humeurs qui jouent au yoyo 107 de la rue de Crimée On s’est fait pousser un enfant Si l’on vivait un peu serré On n’a pas vu passer le temps 47 rue Gutenberg Pour notre première maison La pendaison de crémaillère Aura duré quatre saisons Des souvenirs meurent, d’autres naissent Dans nos pauvres mémoires fendues Mais on se souvient des adresses De ces rues où l’on a vécu.
11.
Rouge Je t’annonce la couleur C’est celle de ton intérieur De ton sang de ton cœur Rouge Je t’annonce la couleur Le piment de la vie La colère et la peur L’ivresse dort au fond de son verre et tu danses avec elle Flotte dans l’air sa courte robe coquelicot La vie se fait parfois belle Et on repart à zéro Blanc Je t’annonce la couleur Le prénom de l’hiver Un arbre qui se meurt Blanc Je t’annonce la couleur Pour ta belle innocence La lune et sa pâleur Ton pas sera le premier à fouler ces endroits Vers lesquels nul n’ose regarder On plante ou pas son drapeau Et on repart à zéro Bleu Je t’annonce la couleur Pour la mer et le ciel Tes envies d’un ailleurs Bleu Je t’annonce la couleur Pour le fond de tes yeux Ton goût pour le bonheur Jazz être heureux c’est du jazz une blue note Qui sonne juste autant qu’elle peut sonner faux On crée son propre tempo Et on repart à zéro Noir Je t’annonce la couleur La paix d’un bon café Pour les matins cafards Noir Je t’annonce la couleur Le mort est enterré Au terreau de l’espoir Laisse passer les oiseaux de la nuit Qui s’abîment aux lueurs brûlantes des néons Faut choisir le bon bateau Et on repart à zéro.
12.
Y a un village qui a poussé Sous le pont de l’autoroute Des bébés en tôle ondulée Un chien qui renifle ses croûtes On rafistole comme on peut Une dent comme une fenêtre Un bidon pour danser le feu Le ciel pour étoile de maître Un coup de vent et tout s’écroule S’envolent les toits, les bassines Jamais une pierre qui roule Ne s’encombre avec des racines Le courant du périphérique Brasse l’acier et la fumée Dans cette forge qui ne fabrique Que des visages entrecoupés Les hommes ravivent la braise On brûlera la dernière larme Dans la paille trouée des chaises De peurs pions, ils feront des dames L’histoire a fait machine arrière Elle a remonté quelques pages Et sans ces immeubles de verre On se croirait au moyen âge Les seigneurs existent toujours Ils balancent encore leurs poubelles Aux gueux tout en bas de la tour Mais en planquant bien les échelles La poule dont on tranche le cou Cavale encore dans la poussière Ils feront sauter les verrous Et la carlingue des charters Un peuple banni par les siens Demeure en tout lieu étranger C’est dans les lignes de leurs mains Comme dans l’écorce gravé La misère sait se faire jolie Dansent les chamarrés fichus Et quand sera tombée la nuit Plus rien que la lune au-dessus.
13.
C’est la petite église qui nous dit l’heure qu’il est Et la sieste des chats, l’unique inspiration Une demi valise, du linge qu’on défait Et la senteur d’un drap qu’on hisse en pavillon L’opéra des insectes et l’odeur de la sauge On invente des jeux pour des enfants sauvages La fraîcheur du matin comme un bonbon des Vosges Et l’appétit d’un lion que l’on sort de sa cage Une pierre s’est fendue trop pleine de chaleur L’ombre est une merveille, une rumeur entendue À ne pas débarrasser, on fait fondre le beurre Un orage viendra lui faire pipi dessus C’est l’heure de la sieste et d’enfin lire Proust D’accorder sa guitare et puis d’y renoncer Et toi matou tu pars, on t’a dit va-t’en ouste ! À se retrouver nus, il nous vient des idées L’air de rien c’est Chopin qu’on écoute en nocturne À l’heure où le soleil pointe pour sa débauche Il démonte ses rayons, n’en déplaise à Saturne Qui garde son anneau sur sa tête de pioche L’eau sur la terre chaude révèle les parfums Des plantes qui soudain quittent leur léthargie La chorale cachée des grillons dans le thym S’échauffe les antennes pour la messe de minuit Les étoiles crèvent l’écran d’un cinéma gratuit La nuit noire sera blanche et le rosé, rosé Quelques vieilles chansons vont revoir du pays Aux flammes d’une bougie se refaire une santé.
14.
Champagne ! 01:55
Un rebord de cheminée, le coin d’une fenêtre Ils se libèrent les mains pour aller aux toilettes Ils vous laissent plantée là comme une vulgaire cannette Je suis une coupe de champagne oubliée lors d’une fête Qu’on me lave à l’éponge, qu’on m’essuie au torchon Je ne suis pas de celles qu’on rince à gros bouillon J’ai passé l’âge qu’on me prenne pour un verre en plastique Je suis presque en cristal, soufflé comme un Lalique Je suis une coupe de champagne oubliée lors d’une fête Et j’entends leur musique comme si je me trouvais Dans une pièce dont les murs seraient capitonnés La fréquence des basses fait doucement onduler Mon alcool tiédi en mouvements réguliers Le temps passe et j’ai peur d’être débarrassée J’en tremble sur mon pied, j’en suis toute éventée A partir de maintenant ma vie peut basculer Il suffit d’un fumeur en mal de cendrier Je suis une coupe de champagne oubliée lors d’une fête A cette heure-ci la soif a fui les ventres mous Je n’intéresse plus personne quand tout le monde est saoul J’ai perdu tout mon gaz, je suis sur les genoux Et je ne vaux guère mieux qu’une Blanquette de Limoux Et je les vois passer toutes mes sœurs brisées Fauchées dans leur jeunesse, débutant le métier Ou en fin de carrière se croyant préservées Qui finissent en morceaux aussitôt remplacées Je suis une coupe de champagne oubliée lors d’une fête Je voudrais bien finir sur un baroud d’honneur Dans un grand château Russe, par-dessus une épaule Je m’en irais mourir et l’Armée Rouge en chœur Célébrerait ma fin sur mes restes au sol.

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released November 7, 2019

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THOMASI Paris, France

Critiques ou romantiques, les textes de THOMASI restent engagés. Sa voix chante la lumière de l’humain, et les humains de l’ombre.
THOMASI a collaboré avec Stéphane Mellino des Négresses Vertes, Madjid Ziouane de Mon Côté Punk ou encore Brice Moscardini des Zoufris Maracas. Il a assuré la première partie de Jacques Higelin, François Morel, Grand Corps Malade, Claude Astier, Mon Côté Punk...
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