1. |
Les armoires vides
04:26
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Allais tu surgir d’une pièce
Et te rassoir à ton piano
Rallumer un bout de cigare
Et te tromper dans les paroles
Retrouvant ton ancienne adresse
Et le goût sucré du pommeau
Livrer un dernier aurevoir
Lancé par-dessus ton épaule
Serais tu là pour que l’on cesse
De disperser tes oripeaux
Glanés au fil de ton histoire
Et dont nous ignorons le rôle
Juste avant que tu disparaisses
Avais-tu laissé aux fourneaux
Une pleine marmite d’espoir
Que nous viderons aux herbes folles ?
C’est un curieux chant
Que celui chanté
Par les armoires vides
La vie passée s’en reviendra
Poser d’autres draps blancs dans
Les armoires vides
Maladroit fantôme novice
Tu ne ferais pas peur aux enfants
Une fois grimpés sur tes genoux
Ils feraient valser tes lunettes
Le gazon sur lequel tu pisses
Aux soirs d’été depuis vingt ans
Reverdirait de bout en bout
Au simple bruit de ta braguette
On ferait griller des saucisses
Tu serais le seul revenant
A tes taper un barbecue
Avant de repartir pompette
Le soleil se ferait complice
Et brillerait plus que son comptant
Tu nous dévoilerais d’un coup
Tous les secrets que l’on te prête
Mais tu n’es pas venu nous voir
Tu as fait doublement le mort
On a tout mis dans des cartons
Et laissé les armoires vides.
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2. |
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Je suis un poisson d’aquarium
Et j’ai jamais vu la mer
L’été je vis dans un bocal
Et je fais pareil pour l’hiver
La profondeur au maximum
Où je descends me désespère
Mon rouge vif vire au pâle
Tant il est privé de lumière
Caché dans les ruines en plastique
Au dessus de mon faux corail
Je vois le bleu du pacifique
Et j’ai mon esprit qui déraille
On me gave de bouffe et j’en crève
A quoi ça sert de vivre ça ?
J’ai pas le cœur à faire des rêves
J’attends que ça passe et basta
Je tourne, je tourne, je tourne encore
Mais après quoi je ne sais plus
Je me confonds dans le décor
Je me dissous, je me dilue
Faut du courage pour être moi
Pour encaisser ce que j’encaisse
Et si d’autres ont encore le choix
Moi on me tient toujours en laisse
Et je vois passer des images
Mais je ne suis pas concerné
D’autres s’amusent et moi je nage
Moi je ne suis bon qu’à trimer
Derrière la vitre de ma cage
Je nourris de mauvaises pensées
A les voir se pâmer j’enrage
On me croise sans me regarder
Ces esturgeons de la Baltique
Qui se pavanent toujours fiers
N’auront plus qu’à se plaindre aux flics
Quand on viendra tout foutre en l’air
Je suis un poisson d’aquarium
Et j’ai jamais vu la mer
En vérité je suis UN HOMME
Une ombre dans le RER
Aux heures de pointe, je me trimballe
Et je m’éreinte pour pas bezef
On parle de moi dans le journal
Je peine à payer l’EDF
Je suis muet comme une carpe
Mais je suis pourtant parmi vous
Faut il que je porte une pancarte
Pour dire que CA VA PLUS DU TOUT !
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3. |
La solitude
03:53
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Ca m’avait foutu l’noir
Ce putain d’ciel de traîne
Et des tonnes de cafard
jusque dedans les veines
La gueule sur le trottoir
Le caniveau charriait ma peine
J’avais mis dans mon ventre
Ma douleur en bouteilles
Pour la pisser enfin
Dans ces rues sans soleil
Au tout petit matin
D’une nuit sans sommeil
Ma ville avait changé
Je ne reconnaissais rien
Ni le bruit des pavés
Ni les visages au loin
Et mon cœur bousillé
Ne battait plus très bien
Sur le bord du canal
Balancer des cailloux
Avoir les idées sales
De se tordre le cou
La tête dans un bocal
Pourtant toujours debout
Putain de chien mouillé
Qui renifle mes grolles
Que je viens d’allumer
Un grand coup dans sa gueule
Je voulais pas t’blesser
Toi aussi t’es tout seul
C’est quand qu’tu viens m’chercher
Pour m’arracher tout ça ?
Tu pourras pas m’louper
On se reconnaîtra
J’ai l’courage fatigué
Du sanglot dans la voix
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4. |
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Quand on te donnera du « Oui Madame »
Et qu’moi j’aurai du « Oui Monsieur »
Quand on sera dev’nu deux vieilles carnes
Avec des rides au coin des yeux
Quand t’auras perdu de tes charmes
Et moi un peu de mes cheveux
Quand on aura baissé les armes
Quand on saura devenu vieux
Est-ce qu’on aura toujours envie
De ricaner comme des gamins
Parce que le chauffeur de taxi
A des faux airs de Jean Gabin ?
Est-ce que l’on s’écrira encore
Des mots cachés dans nos manteaux
Qui disent que l’on s’aime fort
Et qu’on découvre dans le métro ?
En attendant viens là
Que je te serre, que je te sente
Si l’on pense à cela
A quoi ça sert que l’on mente
La vie décidera
Des airs qu’ elle voudra qu’on chante
Des chemins qu’on prendra
Si l’on se perd ou se retrouve dans la tourmente
Quand j’aurai pris un peu de bide
Une place fixe au salon
Quand t’auras du masque anti ride
Tous les dimanches à la maison
Quand on ne trouvera plus stupides
Les programmes de télévision
Quand on n’sra plus assez lucides
Pour voir qu’on est devenu con
Est-ce qu’on aura toujours envie
De faire l’amour dans les trains
De marcher à deux sous la pluie
Le long du canal saint martin
Est-ce que l’on s’aimera encore
Ou n’aurons nous que des photos
En souvenir de notre amour mort
Du temps où l’on se tenait chaud
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5. |
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Pour arrondir mes fins de mois
Et aussi mes milieux de semaine
Un grand magasin pour bourgeois
M’emploie, rive gauche de la Seine
Par ici Madame s’il vous plaît
Je fais des phrases et des courbettes
Monsieur désire t-il un paquet ?
Veuillez m’indiquer les toilettes
Le clodo de la rue du Bac
S’installe aux bandes dessinées
On voit dépasser de son sac
Un litron de rouge entamé
Y a celle qui trie tout par couleur
Elle ignore les autres logiques
Et se fout bien de la rigueur
De nos classements alphabétiques
Y a les anciennes de la Samar
Leur allure de vieux chat pelé
Qu’ils ont reclassées sur le tard
Faute de pouvoir les licencier
Les éternels chefs de rayon
Avec les flics à mobylette
Nourrissent cette même ambition
De harceler les gens honnêtes
Les petites caissières de province
Etourdies par tant de pognon
Cassent leur tirelire pourtant mince
Et se jouent la grande illusion
Les homos du rayon Messieurs
Encanaillent la clientèle
En proposant vertes ou bleues
D’étranges chemises en flanelle
Les agents de sécurité
Ont quitté leur Russie natale
C’était ça ou perpétuité
Au fond d’une prison dans l’Oural
Les culs bénis du Chardonnay
Avec leur raie sur le côté
Dépensent en une matinée
Ce qu’on met un mois à gagner
Y a Gigi la syndicaliste
Elle rêve d’immoler le patron
Y a toute sa famille sur sa liste
Sur au moins deux générations
Tiens voila « mamie pue la pisse »
Une ancienne prof agrégée
Qui vient promener ses varices
En charentaises parfumées
Ici tout est entre deux âges
Zola, pour le bonheur des Dames,
Emprunte quand il monte à l’étage
Les grands escaliers de Putman
Une souris passe apeurée
Ce n’est pas moi que ça dérange
Mais qu’en dira, haute perchée,
La grande Ines de la Fressange
Dans les couloirs tout est pourri
Ici seule compte la façade
La poussière dort sous les tapis
Mais dans le fond c’est toujours crade
Pour arrondir mes fins de mois
Et aussi mes milieux de semaine
Un grand magasin pour bourgeois
M’emploie, rive gauche de la Seine
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6. |
Taxi de nuit
06:17
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T'as plus rien
T'as rien
Même plus de chagrin
Plus d'larmes à pleurer pour demain
T'as plus rien
T'as rien
Qui te retient
De t'foutre en l'air un d'ces matins
Y a plus d'amour qui coule en toi
Plus rien que le sang dans tes veines
Y a plus de rêves qui brûlent en toi
Rien que la souffrance et la haine
Dis donc Nicole tu nous remets la même chose !
Ton sancerre ne s'use que si l'on sans sert, c'est comme dans la pub !
Après j'y vais faut que je ramène la 504 à Montreuil.
Tiens salut Jean-Luc, alors toujours beau gosse ?
Putain c'est pas un blaze que t'as c'est une banane !
Cyrano qu'on va t'appeler. ah j'espère que t'as du flair au moins !
Tiens toi tu sais p'têtre, comment qu'elle s'appelle déjà la soeur à Martial ?
Celle qu'habite à la butte aux cailles, même qu'elle est du genre vulgaire.
Toujours habillée ras le bonbon cette morue ! Ouais voilà Sylvie !
Quoi j'parle mal ! c'est quand même pas ma faute si c'est une demie pute la Sylvie !
Même pas une pute entière, t'as qu'à voir l'tableau si c'est pas une ratée
Bon alors y vient mon ballon, tu fais dans le self service Nicole, faut qu'j'passe derrière le zinc ou quoi ?
Allez sers moi ! mais non pas dans tes bras, t’inquiète pas….
Tiens en parlant de ballon, y zont fait quoi hier soir le PSG ?
Y zen ont pris 2 ? oh les danseuses !
Ma parole faut qui changent de sport ces gars là !
Y zont tous les pieds carrés dans c't'équipe !
Quand tu penses à la thune qui ramassent, ça me fait gerber tiens !
Faudrait leur lacher les chiens au cul un d'ces jours pour voir si y cavalent plus vite !
Bon allez un dernier verre et puis après et puis après, j'rentre chez moi.
De toute façon j'suis déjà beurré, mais au moins j'cognerai sur personne en rentrant.
Hein tu crois pas Nicole ? maintenant qu'm'vla tout seul comme un jeune homme !
Même mes gamins j'les vois plus, tu crois qu'c'est beau ça ? aller trimer 7 jours sur 7 juste pour ma gueule ?
Tout ça pour claquer dans 5 piges d'une saloprie de cancer ou d'un coup de surin attrapé dans mon taxi de nuit !
Cé ti pas beau comme programme ça ma p'tite Nicole ? c'est pas un putain d'tocard que t'as d'vant toi ????
Allez sers moi ! non pas dans tes bras, t’inquiète pas…
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7. |
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Le premier jour du reste de ta vie
Ca commence demain à 7h30
Faut faire fissa, tu sais quand c’est fini
Y a pas de rappel, au revoir et merci.
Un homme de plus se lève et c’est toi
T’es beau quand tu t’aimes, faut s’aimer des fois
Un modèle unique, du fait sur mesure
Un drôle de zèbre qu’a plus ses rayures.
Les amis partis, la fête se termine
Les regrets s’empilent d’assiettes en cuisine
T’aurais pu leur faire un dernier récital
Mais y a plus personne, c’est la fin du bal.
Le premier jour du reste de ta vie
C’est un jour de fête, un enfant qui rit
Faut souffler dessus pour pas qu’il s’éteigne
Un si petit feu qu’on croirait qu’il saigne.
Nos mains sont là, elles saisissent encore
Les sœurs bâtisseuses de l’âme et du corps
Un rêve qui passe, même fou, même vain
Faut grimper dedans, la vie c’est des trains.
A l’ombre des cons, prendre un peu de repos
Régler la hauteur, trouver le bon niveau
Demain c’est trop tard, ce sera trop cuit
Le moment qui compte c’est pile aujourd’hui.
Le premier jour du reste de ta vie
C’est aussi le nôtre, pour nous tous ici
Je voudrais le mien humble et puissant
Un baroud d’honneur éternellement.
C’est pas du chiqué quand je pleure quand je danse
C’est la vie qui coule c’est l’eau qu’on dépense
Une unique source pour le noir et le blanc
Qui court sur les pentes de nos sentiments.
Et sur le chemin, emporter son bercail
Cet autre que soit qu’on sent dans ses entrailles
Avaler du vent, croire aux châteaux de cartes
Trouver sa part d’oiseau avant qu’elle parte.
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8. |
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Au rendez-vous de tous les nuages
Toi t’es toujours fourrée en dessous
Le gris souris des temps d’orage
Ca te fait pas l’même effet qu’à nous
Pourvu qu’y ait un regard à croiser
Un bouleau dont gratter l’écorce
Ca vaudra la peine de te mouiller
Dépenser et puiser ta force
Tu roules sur le chemin des autres
Avec l’entrain de ta propre route
Tu disparais puis t’es des nôtres
Une fois qu’t’as r’fait le plein dans tes soutes
T’es toujours dans le fond des photos
C’est jamais toi qui parles fort
Toi tu laisses ta part du gâteau
Puis tu t’en vas fumer dehors
De vers en verres en cigarettes
On a vite fait de caler en pente
Surtout si on mange que des miettes
Quand l’soir y a plus rien qui vous tente
A force d’être seule on s’habitue
On oublie qu’ça pourrait changer
C’est comme tourner au coin d’sa rue
Tous les matins sans y penser
Les ailes cassées des mômes perdus
Ce monde qu’on souille impunément
Y en a qu’ça laisse à peine ému
Toi tu voudrais remuer les gens
Leur dire qu’c’est pas foutu d’avance
Qu’il y a d’la place dans les cortèges
L’été si t’as deux mois de vacances
T’appelles pas ça un privilège
Quelles autres peaux caresses tu
Sinon celles tendues des tambours ?
Sur quelle épaule frêle ou velue
Voudrais tu nicher ton amour ?
Tous tes mystères sont sans malice
Car ils sont drapés de pudeur
Toute dépourvue d’artifice
Offrant ta confiance sans peur
Dans la maison devenue tienne
Où l’on dessine sur les murs
Les fêtes soulèvent les persiennes
Comme un vent chaud qui te rassure
Mais déjà il faut qu’on te quitte
Y a trop de citrouilles après minuit
Ne change rien à ce qui t’habite
C’est mon conseil pour une amie
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9. |
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Longtemps après la pluie
On dirait qu’ils en penchent
Les p’tits frênes près d’chez lui
Gardent leurs gouttes aux branches
Dans son pav de banlieue
Vers la gare de triage
Il fait pousser des pneus
Un jardin fait naufrage
Un vieux bidon Motul
A joué les barbecues
La rouille ça vous encule
Et ça vous bouffe tout
L’eau dans la chicorée
Et le gaz en bouteille
On va pas chipoter
Pour un slip de la veille
Elle est partie l’usine
C’est fini le turbin
Et quelque part en Chine
On a reprit la main
Et ce fils en province
Qui ne fait pas un signe
La retraite est si mince
Les boutanches en consigne
Le frigidaire ronronne
Comme un gros chat d’acier
Elle est morte la patronne
Il faut faire ton manger
C’est d’la gitane maïs
C’est pas des mentholées
Les ratiches qui jaunissent
Les copains du quartier
Et l’heure qui tourne pas
Qu’on la croirait bloquée
Depuis longtemps déjà
C’est la même journée
La fille de la télé
Qu’on dirait une vedette
Elle est toute maquillée
Des pieds jusqu’à la tête
Des billets d’cinquante balles
Dans une boite à biscuits
Pour toi c’était normal
Une monnaie par pays
Et la cuve à mazout
Le camion va passer
Tout ce qu’il t’en coûte
Chaque fois qu’il vient livrer
Les gars du syndicat
Ont voulu qu’tu sois là
Portant sur ton chandail
Ta médaille du travail
Tu les as trouvé cruches
A la botte des patrons
Y a ceux qui font l’autruche
Y ceux qui montent au front
C’est pas la même époque
Vous êtes pas du même bois
Et pour toi c’est du toc
Ca glisse entre tes doigts
Les dimanches de toussaint
Tu dandines ton velours
Au cimetière de Pantin
Dès le tout petit jour
Dans les allées glacées
Faut remplir l’arrosoir
Y en a même enterrés
Ils continuent de boire
Ta femme elle buvait pas
Ou juste tes paroles
Comme un pas dans ton pas
Sans trace sur le sol
Tu t’endors au salon
La dernière que tu fumes
Bien ranger tes chaussons
Avant d’aller au plume
Demain rien de spécial
On se refait la même
Café, croissant, journal
Ton éternel idem
Longtemps après la pluie
On dirait qu’ils en penchent
Les p’tits frênes près d’chez lui
Gardent leurs gouttes aux branches
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10. |
Ceux de ce pays
03:27
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Le brillant des astres
Pour seul réverbère
Une modeste étoffe
Pour se draper la peau
Un billet d’une piastre
Caché dans son revers
Contre un sourire qu’il offre
On donnerait des joyaux
Les briques qu’il encastre
Le ciment de sa terre
Ont permis à Kheops
De bâtir son tombeau
Elles seront le ballast
Ce soir d’une lumière
Le trésor de ce coffre
Ne sera qu’un halo
Le frisée de ses boucles
Son manteau de poussière
La flamme dans ses yeux
Enivrant incendie
La gamine du souk
Est pétrie de mystères
Elle est belle pour deux
Mais vivante à demie
Ses rêves de felouques
N’atteindront pas la mer
Fendus par le milieu
Au port d’Alexandrie
C’est le rej’ton d’un plouc
Petit enfant de verre
Qui se chargera d’eux
De retour à Paris
Dans un hôtel en fleurs
Elevé dans le désert
Pour des hommes d’ailleurs
Par des hommes d’ici
Des gosses bouche en cœur
N’en font pas une affaire
La becquée du quatre heures
Pour unique souci
L’innocente candeur
D’ignorer la misère
Préserve le bonheur
De nos chers petits
Mais le temps d’un lueur
Je voudrais qu’ils aient l’air
De savoir la douleur
De ceux de ce pays
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11. |
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12. |
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13. |
Caruso
05:44
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Trente ans qu’il fait son numéro sur la piste
Sous la toile d’un vieux chapiteau, l’artiste
Il porte un vieux queue de pie et un chapeau melon
Un nez rouge, un parapluie et le nœud papillon
Trente ans qu’il se prend des seaux d’eau dans la gueule
Les p’tits enfants, le voir trempé, c’est ce qu’ils veulent
Ils en redemandent encore et puis après les lions
Ils crient de plus en plus fort, agitant leurs fanions
Caruso le vieux clown
Quand le spectacle est terminé
Retrouve sa vieille guitoune
Pour enfin se démaquiller
Caruso le vieux clown
Regarde une photo cornée
Et se ressert un whisky double
Il faut bien ça pour oublier
Foutu trapèze, foutu destin brisé
Ce triste soir où sa main a glissé
On lui a dit mon p’tit bonhomme, c’est fini la voltige
Qu’est ce que tu sais faire en somme qui t’donnes pas le vertige ?
Depuis ce temps là avec ses gros souliers
Il traîne un vieux singe et ça les fait rigoler
Parfois il arrive encore, tout au cœur de ses songes
Qu’il s’élance depuis le bord, du poteau et qu’il plonge
Mais la nuit tombe sur la roulotte
Du terrain vague abandonné
Caruso fume un dernier clop
Il est temps d’aller se coucher
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THOMASI Paris, France
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l’ombre.
THOMASI a collaboré avec Stéphane Mellino des Négresses Vertes, Madjid Ziouane de Mon Côté Punk ou encore Brice Moscardini des Zoufris Maracas. Il a assuré la première partie de Jacques Higelin, François Morel, Grand Corps Malade, Claude Astier, Mon Côté Punk...
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