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Les in​é​dits de Thomasi

by THOMASI

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1.
Allais tu surgir d’une pièce Et te rassoir à ton piano Rallumer un bout de cigare Et te tromper dans les paroles Retrouvant ton ancienne adresse Et le goût sucré du pommeau Livrer un dernier aurevoir Lancé par-dessus ton épaule Serais tu là pour que l’on cesse De disperser tes oripeaux Glanés au fil de ton histoire Et dont nous ignorons le rôle Juste avant que tu disparaisses Avais-tu laissé aux fourneaux Une pleine marmite d’espoir Que nous viderons aux herbes folles ? C’est un curieux chant Que celui chanté Par les armoires vides La vie passée s’en reviendra Poser d’autres draps blancs dans Les armoires vides Maladroit fantôme novice Tu ne ferais pas peur aux enfants Une fois grimpés sur tes genoux Ils feraient valser tes lunettes Le gazon sur lequel tu pisses Aux soirs d’été depuis vingt ans Reverdirait de bout en bout Au simple bruit de ta braguette On ferait griller des saucisses Tu serais le seul revenant A tes taper un barbecue Avant de repartir pompette Le soleil se ferait complice Et brillerait plus que son comptant Tu nous dévoilerais d’un coup Tous les secrets que l’on te prête Mais tu n’es pas venu nous voir Tu as fait doublement le mort On a tout mis dans des cartons Et laissé les armoires vides.
2.
Je suis un poisson d’aquarium Et j’ai jamais vu la mer L’été je vis dans un bocal Et je fais pareil pour l’hiver La profondeur au maximum Où je descends me désespère Mon rouge vif vire au pâle Tant il est privé de lumière Caché dans les ruines en plastique Au dessus de mon faux corail Je vois le bleu du pacifique Et j’ai mon esprit qui déraille On me gave de bouffe et j’en crève A quoi ça sert de vivre ça ? J’ai pas le cœur à faire des rêves J’attends que ça passe et basta Je tourne, je tourne, je tourne encore Mais après quoi je ne sais plus Je me confonds dans le décor Je me dissous, je me dilue Faut du courage pour être moi Pour encaisser ce que j’encaisse Et si d’autres ont encore le choix Moi on me tient toujours en laisse Et je vois passer des images Mais je ne suis pas concerné D’autres s’amusent et moi je nage Moi je ne suis bon qu’à trimer Derrière la vitre de ma cage Je nourris de mauvaises pensées A les voir se pâmer j’enrage On me croise sans me regarder Ces esturgeons de la Baltique Qui se pavanent toujours fiers N’auront plus qu’à se plaindre aux flics Quand on viendra tout foutre en l’air Je suis un poisson d’aquarium Et j’ai jamais vu la mer En vérité je suis UN HOMME Une ombre dans le RER Aux heures de pointe, je me trimballe Et je m’éreinte pour pas bezef On parle de moi dans le journal Je peine à payer l’EDF Je suis muet comme une carpe Mais je suis pourtant parmi vous Faut il que je porte une pancarte Pour dire que CA VA PLUS DU TOUT !
3.
La solitude 03:53
Ca m’avait foutu l’noir Ce putain d’ciel de traîne Et des tonnes de cafard jusque dedans les veines La gueule sur le trottoir Le caniveau charriait ma peine J’avais mis dans mon ventre Ma douleur en bouteilles Pour la pisser enfin Dans ces rues sans soleil Au tout petit matin D’une nuit sans sommeil Ma ville avait changé Je ne reconnaissais rien Ni le bruit des pavés Ni les visages au loin Et mon cœur bousillé Ne battait plus très bien Sur le bord du canal Balancer des cailloux Avoir les idées sales De se tordre le cou La tête dans un bocal Pourtant toujours debout Putain de chien mouillé Qui renifle mes grolles Que je viens d’allumer Un grand coup dans sa gueule Je voulais pas t’blesser Toi aussi t’es tout seul C’est quand qu’tu viens m’chercher Pour m’arracher tout ça ? Tu pourras pas m’louper On se reconnaîtra J’ai l’courage fatigué Du sanglot dans la voix
4.
Quand on te donnera du « Oui Madame » Et qu’moi j’aurai du « Oui Monsieur » Quand on sera dev’nu deux vieilles carnes Avec des rides au coin des yeux Quand t’auras perdu de tes charmes Et moi un peu de mes cheveux Quand on aura baissé les armes Quand on saura devenu vieux Est-ce qu’on aura toujours envie De ricaner comme des gamins Parce que le chauffeur de taxi A des faux airs de Jean Gabin ? Est-ce que l’on s’écrira encore Des mots cachés dans nos manteaux Qui disent que l’on s’aime fort Et qu’on découvre dans le métro ? En attendant viens là Que je te serre, que je te sente Si l’on pense à cela A quoi ça sert que l’on mente La vie décidera Des airs qu’ elle voudra qu’on chante Des chemins qu’on prendra Si l’on se perd ou se retrouve dans la tourmente Quand j’aurai pris un peu de bide Une place fixe au salon Quand t’auras du masque anti ride Tous les dimanches à la maison Quand on ne trouvera plus stupides Les programmes de télévision Quand on n’sra plus assez lucides Pour voir qu’on est devenu con Est-ce qu’on aura toujours envie De faire l’amour dans les trains De marcher à deux sous la pluie Le long du canal saint martin Est-ce que l’on s’aimera encore Ou n’aurons nous que des photos En souvenir de notre amour mort Du temps où l’on se tenait chaud
5.
Pour arrondir mes fins de mois Et aussi mes milieux de semaine Un grand magasin pour bourgeois M’emploie, rive gauche de la Seine Par ici Madame s’il vous plaît Je fais des phrases et des courbettes Monsieur désire t-il un paquet ? Veuillez m’indiquer les toilettes Le clodo de la rue du Bac S’installe aux bandes dessinées On voit dépasser de son sac Un litron de rouge entamé Y a celle qui trie tout par couleur Elle ignore les autres logiques Et se fout bien de la rigueur De nos classements alphabétiques Y a les anciennes de la Samar Leur allure de vieux chat pelé Qu’ils ont reclassées sur le tard Faute de pouvoir les licencier Les éternels chefs de rayon Avec les flics à mobylette Nourrissent cette même ambition De harceler les gens honnêtes Les petites caissières de province Etourdies par tant de pognon Cassent leur tirelire pourtant mince Et se jouent la grande illusion Les homos du rayon Messieurs Encanaillent la clientèle En proposant vertes ou bleues D’étranges chemises en flanelle Les agents de sécurité Ont quitté leur Russie natale C’était ça ou perpétuité Au fond d’une prison dans l’Oural Les culs bénis du Chardonnay Avec leur raie sur le côté Dépensent en une matinée Ce qu’on met un mois à gagner Y a Gigi la syndicaliste Elle rêve d’immoler le patron Y a toute sa famille sur sa liste Sur au moins deux générations Tiens voila « mamie pue la pisse » Une ancienne prof agrégée Qui vient promener ses varices En charentaises parfumées Ici tout est entre deux âges Zola, pour le bonheur des Dames, Emprunte quand il monte à l’étage Les grands escaliers de Putman Une souris passe apeurée Ce n’est pas moi que ça dérange Mais qu’en dira, haute perchée, La grande Ines de la Fressange Dans les couloirs tout est pourri Ici seule compte la façade La poussière dort sous les tapis Mais dans le fond c’est toujours crade Pour arrondir mes fins de mois Et aussi mes milieux de semaine Un grand magasin pour bourgeois M’emploie, rive gauche de la Seine
6.
Taxi de nuit 06:17
T'as plus rien T'as rien Même plus de chagrin Plus d'larmes à pleurer pour demain T'as plus rien T'as rien Qui te retient De t'foutre en l'air un d'ces matins Y a plus d'amour qui coule en toi Plus rien que le sang dans tes veines Y a plus de rêves qui brûlent en toi Rien que la souffrance et la haine Dis donc Nicole tu nous remets la même chose ! Ton sancerre ne s'use que si l'on sans sert, c'est comme dans la pub ! Après j'y vais faut que je ramène la 504 à Montreuil. Tiens salut Jean-Luc, alors toujours beau gosse ? Putain c'est pas un blaze que t'as c'est une banane ! Cyrano qu'on va t'appeler. ah j'espère que t'as du flair au moins ! Tiens toi tu sais p'têtre, comment qu'elle s'appelle déjà la soeur à Martial ? Celle qu'habite à la butte aux cailles, même qu'elle est du genre vulgaire. Toujours habillée ras le bonbon cette morue ! Ouais voilà Sylvie ! Quoi j'parle mal ! c'est quand même pas ma faute si c'est une demie pute la Sylvie ! Même pas une pute entière, t'as qu'à voir l'tableau si c'est pas une ratée Bon alors y vient mon ballon, tu fais dans le self service Nicole, faut qu'j'passe derrière le zinc ou quoi ? Allez sers moi ! mais non pas dans tes bras, t’inquiète pas…. Tiens en parlant de ballon, y zont fait quoi hier soir le PSG ? Y zen ont pris 2 ? oh les danseuses ! Ma parole faut qui changent de sport ces gars là ! Y zont tous les pieds carrés dans c't'équipe ! Quand tu penses à la thune qui ramassent, ça me fait gerber tiens ! Faudrait leur lacher les chiens au cul un d'ces jours pour voir si y cavalent plus vite ! Bon allez un dernier verre et puis après et puis après, j'rentre chez moi. De toute façon j'suis déjà beurré, mais au moins j'cognerai sur personne en rentrant. Hein tu crois pas Nicole ? maintenant qu'm'vla tout seul comme un jeune homme ! Même mes gamins j'les vois plus, tu crois qu'c'est beau ça ? aller trimer 7 jours sur 7 juste pour ma gueule ? Tout ça pour claquer dans 5 piges d'une saloprie de cancer ou d'un coup de surin attrapé dans mon taxi de nuit ! Cé ti pas beau comme programme ça ma p'tite Nicole ? c'est pas un putain d'tocard que t'as d'vant toi ???? Allez sers moi ! non pas dans tes bras, t’inquiète pas…
7.
Le premier jour du reste de ta vie Ca commence demain à 7h30 Faut faire fissa, tu sais quand c’est fini Y a pas de rappel, au revoir et merci. Un homme de plus se lève et c’est toi T’es beau quand tu t’aimes, faut s’aimer des fois Un modèle unique, du fait sur mesure Un drôle de zèbre qu’a plus ses rayures. Les amis partis, la fête se termine Les regrets s’empilent d’assiettes en cuisine T’aurais pu leur faire un dernier récital Mais y a plus personne, c’est la fin du bal. Le premier jour du reste de ta vie C’est un jour de fête, un enfant qui rit Faut souffler dessus pour pas qu’il s’éteigne Un si petit feu qu’on croirait qu’il saigne. Nos mains sont là, elles saisissent encore Les sœurs bâtisseuses de l’âme et du corps Un rêve qui passe, même fou, même vain Faut grimper dedans, la vie c’est des trains. A l’ombre des cons, prendre un peu de repos Régler la hauteur, trouver le bon niveau Demain c’est trop tard, ce sera trop cuit Le moment qui compte c’est pile aujourd’hui. Le premier jour du reste de ta vie C’est aussi le nôtre, pour nous tous ici Je voudrais le mien humble et puissant Un baroud d’honneur éternellement. C’est pas du chiqué quand je pleure quand je danse C’est la vie qui coule c’est l’eau qu’on dépense Une unique source pour le noir et le blanc Qui court sur les pentes de nos sentiments. Et sur le chemin, emporter son bercail Cet autre que soit qu’on sent dans ses entrailles Avaler du vent, croire aux châteaux de cartes Trouver sa part d’oiseau avant qu’elle parte.
8.
Au rendez-vous de tous les nuages Toi t’es toujours fourrée en dessous Le gris souris des temps d’orage Ca te fait pas l’même effet qu’à nous Pourvu qu’y ait un regard à croiser Un bouleau dont gratter l’écorce Ca vaudra la peine de te mouiller Dépenser et puiser ta force Tu roules sur le chemin des autres Avec l’entrain de ta propre route Tu disparais puis t’es des nôtres Une fois qu’t’as r’fait le plein dans tes soutes T’es toujours dans le fond des photos C’est jamais toi qui parles fort Toi tu laisses ta part du gâteau Puis tu t’en vas fumer dehors De vers en verres en cigarettes On a vite fait de caler en pente Surtout si on mange que des miettes Quand l’soir y a plus rien qui vous tente A force d’être seule on s’habitue On oublie qu’ça pourrait changer C’est comme tourner au coin d’sa rue Tous les matins sans y penser Les ailes cassées des mômes perdus Ce monde qu’on souille impunément Y en a qu’ça laisse à peine ému Toi tu voudrais remuer les gens Leur dire qu’c’est pas foutu d’avance Qu’il y a d’la place dans les cortèges L’été si t’as deux mois de vacances T’appelles pas ça un privilège Quelles autres peaux caresses tu Sinon celles tendues des tambours ? Sur quelle épaule frêle ou velue Voudrais tu nicher ton amour ? Tous tes mystères sont sans malice Car ils sont drapés de pudeur Toute dépourvue d’artifice Offrant ta confiance sans peur Dans la maison devenue tienne Où l’on dessine sur les murs Les fêtes soulèvent les persiennes Comme un vent chaud qui te rassure Mais déjà il faut qu’on te quitte Y a trop de citrouilles après minuit Ne change rien à ce qui t’habite C’est mon conseil pour une amie
9.
Longtemps après la pluie On dirait qu’ils en penchent Les p’tits frênes près d’chez lui Gardent leurs gouttes aux branches Dans son pav de banlieue Vers la gare de triage Il fait pousser des pneus Un jardin fait naufrage Un vieux bidon Motul A joué les barbecues La rouille ça vous encule Et ça vous bouffe tout L’eau dans la chicorée Et le gaz en bouteille On va pas chipoter Pour un slip de la veille Elle est partie l’usine C’est fini le turbin Et quelque part en Chine On a reprit la main Et ce fils en province Qui ne fait pas un signe La retraite est si mince Les boutanches en consigne Le frigidaire ronronne Comme un gros chat d’acier Elle est morte la patronne Il faut faire ton manger C’est d’la gitane maïs C’est pas des mentholées Les ratiches qui jaunissent Les copains du quartier Et l’heure qui tourne pas Qu’on la croirait bloquée Depuis longtemps déjà C’est la même journée La fille de la télé Qu’on dirait une vedette Elle est toute maquillée Des pieds jusqu’à la tête Des billets d’cinquante balles Dans une boite à biscuits Pour toi c’était normal Une monnaie par pays Et la cuve à mazout Le camion va passer Tout ce qu’il t’en coûte Chaque fois qu’il vient livrer Les gars du syndicat Ont voulu qu’tu sois là Portant sur ton chandail Ta médaille du travail Tu les as trouvé cruches A la botte des patrons Y a ceux qui font l’autruche Y ceux qui montent au front C’est pas la même époque Vous êtes pas du même bois Et pour toi c’est du toc Ca glisse entre tes doigts Les dimanches de toussaint Tu dandines ton velours Au cimetière de Pantin Dès le tout petit jour Dans les allées glacées Faut remplir l’arrosoir Y en a même enterrés Ils continuent de boire Ta femme elle buvait pas Ou juste tes paroles Comme un pas dans ton pas Sans trace sur le sol Tu t’endors au salon La dernière que tu fumes Bien ranger tes chaussons Avant d’aller au plume Demain rien de spécial On se refait la même Café, croissant, journal Ton éternel idem Longtemps après la pluie On dirait qu’ils en penchent Les p’tits frênes près d’chez lui Gardent leurs gouttes aux branches
10.
Le brillant des astres Pour seul réverbère Une modeste étoffe Pour se draper la peau Un billet d’une piastre Caché dans son revers Contre un sourire qu’il offre On donnerait des joyaux Les briques qu’il encastre Le ciment de sa terre Ont permis à Kheops De bâtir son tombeau Elles seront le ballast Ce soir d’une lumière Le trésor de ce coffre Ne sera qu’un halo Le frisée de ses boucles Son manteau de poussière La flamme dans ses yeux Enivrant incendie La gamine du souk Est pétrie de mystères Elle est belle pour deux Mais vivante à demie Ses rêves de felouques N’atteindront pas la mer Fendus par le milieu Au port d’Alexandrie C’est le rej’ton d’un plouc Petit enfant de verre Qui se chargera d’eux De retour à Paris Dans un hôtel en fleurs Elevé dans le désert Pour des hommes d’ailleurs Par des hommes d’ici Des gosses bouche en cœur N’en font pas une affaire La becquée du quatre heures Pour unique souci L’innocente candeur D’ignorer la misère Préserve le bonheur De nos chers petits Mais le temps d’un lueur Je voudrais qu’ils aient l’air De savoir la douleur De ceux de ce pays
11.
12.
13.
Caruso 05:44
Trente ans qu’il fait son numéro sur la piste Sous la toile d’un vieux chapiteau, l’artiste Il porte un vieux queue de pie et un chapeau melon Un nez rouge, un parapluie et le nœud papillon Trente ans qu’il se prend des seaux d’eau dans la gueule Les p’tits enfants, le voir trempé, c’est ce qu’ils veulent Ils en redemandent encore et puis après les lions Ils crient de plus en plus fort, agitant leurs fanions Caruso le vieux clown Quand le spectacle est terminé Retrouve sa vieille guitoune Pour enfin se démaquiller Caruso le vieux clown Regarde une photo cornée Et se ressert un whisky double Il faut bien ça pour oublier Foutu trapèze, foutu destin brisé Ce triste soir où sa main a glissé On lui a dit mon p’tit bonhomme, c’est fini la voltige Qu’est ce que tu sais faire en somme qui t’donnes pas le vertige ? Depuis ce temps là avec ses gros souliers Il traîne un vieux singe et ça les fait rigoler Parfois il arrive encore, tout au cœur de ses songes Qu’il s’élance depuis le bord, du poteau et qu’il plonge Mais la nuit tombe sur la roulotte Du terrain vague abandonné Caruso fume un dernier clop Il est temps d’aller se coucher

credits

released December 4, 2020

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THOMASI Paris, France

Critiques ou romantiques, les textes de THOMASI restent engagés. Sa voix chante la lumière de l’humain, et les humains de l’ombre.
THOMASI a collaboré avec Stéphane Mellino des Négresses Vertes, Madjid Ziouane de Mon Côté Punk ou encore Brice Moscardini des Zoufris Maracas. Il a assuré la première partie de Jacques Higelin, François Morel, Grand Corps Malade, Claude Astier, Mon Côté Punk...
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