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Le bazar du bizarre (2008)

by THOMASI

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1.
Au Wepler 03:21
On en a dessiné des moustaches aux affiches On s’est même planqué pour fumer en cachette On cherchait le soleil d’un bel été gitan Et les mots pour le rire comme des affreux jojos On s’est chauffé le cœur au bon feu d’une friche Et tourné en voiture pour rejoindre des fêtes Des rêves plein la sacoche, sans plus de mords aux dents Et l’envie d’être libre et l’envie d’être beau Je t’emmènerai manger des huîtres au Wepler Même si je n’ai plus vraiment les thunes pour t’inviter On s’enverra un Pouilly fumé Il est enfin venu le temps pour aimer Je suis une maison sérieuse, j’ai le rêve coriace D’être ton carnaval à Dunkerque ou ailleurs J’aime tes croissants chauds, ton allure grenadine Et les lattes d’amour au bout de ton mégot Tout seul dans ma culotte et les autres à leur place Moi le mauvais cheval qui n’est jamais vainqueur Je ne veux pas finir en steak de boucherie chevaline Aide moi à quitter le fond de ma peau Demain il n’y a pas d’école sur le pont du Titanic Dis tu veux bien danser même si on se fracasse ? Trinquons à la santé de ceux qui sont couchés Si le soleil se lève, on lui fera du café Le peigne de tes doigts, ça ce n’est pas du plastique ! J’aime ton ventre chaud, j’entends des bruits qui passent Il y a même un radiateur tout au long de tes cuisses Ceux qui t’ont fabriquée avaient pensé à tout Petit déjeune moi, fais moi dorer encore Je voudrais être bon, du sucre dans ta bouche Sourie ! t’es la plus belle de la planète terre Ecoute tous ces gens chanter ton refrain :
2.
Au bazar du bizarre Dans un bocal jauni Flotte un petit fœtus Aux yeux de boules noires Au bazar du bizarre Dorment dans quelques boites Des insectes mortels Tout au fond des placards Au bazar du bizarre Un dragon de komodo Est tapi dans un coin De la paille aux entrailles Au bazar du bizarre Un vieux crâne est le roi Et observe sa cour Du regard du néant On dit que quand vient le soir Au bazar du bizarre Les créatures s’animent Et elles reprennent vie Elles se mettent à danser Saluant l’éternité Débouchant des bouteilles D’un alcool inconnu Elles donnent de folles fêtes Chantent des chansons russes Jusqu’au petit matin Qui les fige à nouveau Le patron du bazar Lui aussi est bizarre Dans son œil de verre On voit passer sa vie Et il éteint le feu Le feu de sa mémoire A grands verres de vodka Des culs secs brûlants Au bazar du bizarre Il y a des gens qui viennent Mais le vieux n’a jamais rien vendu à personne Car quand tombe la nuit Au bazar du bizarre On dit qu’il danse aussi Avec sa ménagerie
3.
Une feuille jaune tombée d’un arbre centenaire S’est glissée dans les pages d’un roman d’aventure On fait dormir du sable dans des bouteilles de vert Et des photos cornées dans des boites à chaussures Y a des pulls qui boulochent mais qu’on ne jette pas Des bibelots qui s’accrochent comme la bague au doigt Y a des gens sur les murs, des visages posés là Qui nous regardent vivre mais ne nous jugent pas On met des fleurs séchées au coin de nos maisons Ce sont des presque rien, quelques échantillons Dans les champs loin d’ici quand elles repousseront On ira le dimanche la mémoire en moisson Il y a des trucs tout bête qui font ça Des objets qu’on garde avec soi Des souvenirs si loin déjà L’homme s’émeut de n’importe quoi Il y a des trucs tout bête qui font ça Moi, j’ai le sourire du bouddha Petite statuette en bois Sur son étagère IKEA On déballe sur la table des retours en arrière En forme de cartes postales, de mots d’amour sincères Du passé qu’on étale pour qu’il puisse prendre l’air Des lettres qu’on trimballe qui ne datent pas d’hier On punaise sur le liège des tickets de concert Qui datent du collège au temps des 1ères bières Tout au fond des placards, on cache un peu amer Le tout dernier somptueux cadeau d’anniversaire Sur le mur des wc, toujours Che Guevarra Révolution ratée, triste fin pour Cuba Des vieux films traînaillent près du magnétoscope Le retour du Jedi et il y a même Robocop
4.
Banana café 03:24
Sous une voûte parisienne Des hommes dansent la nuit Je prends des cuites au vodka pomme Et moi je danse aussi Alors je fais dans la dentelle Des rêves en rose bodybuildés Mes héroïnes sous leurs aisselles De longs poils ont laissé pousser Tendres durs au cœur de pucelle Je vous regarde comme des enfants Divas tristes aux voix de crécelle Qui jouent les belles au bois dormant Et je vous frôle comme un secret Qu’on révèle à demi mot Grisé par les rythmes affolés Je me glisse dans votre peau L’amour à l’envers L’amour à l’endroit Je ne pense pas à mâle Je pense à femelle Mais c’est pareil Est ce que l’important Ce n’est pas d’être aimé pour de bon ? Amour de fille, amour de garçon Ondulent le corps des beaux amants Dans une transe sexuelle Ici tous les princes charmants Aiment se rouler de grandes pelles Les tatoués brillent dans la lumière Marins des villes aux bras musclés Qui lèvent l’ancre et touchent terre Dans des alcôves parfumées Pas de chichi chez les jaquettes Pour la cancan, le rococo Des machos aux airs de soubrette Prennent la pose pour la photo Moi qui ai perdu mon amour Amour d’un homme pour une femme J’ai des larmes pour chaque jour Des souvenirs froids comme une lame
5.
Dans mon petit carnet Moleskine Je mets la vie croisée des gens Sur un trottoir en lèche vitrine Au fond d’un bar à Ménilmontant Je fais des rimes avec des ficelles Avec les mots des gens qui ont trop bu Le beau sourire d’une demoiselle Qu’elle finit par m’offrir au coin de la rue Je note des poèmes piqués sur le pavé Dans l’œil Vichy de ma vieille concierge Ce n’est pas du style c’est de la vraie vie piochée Faut pas d’esbroufe, pas trop de gamberge J’écris du soleil pour mater l’hiver Des trucs bizarres, l’amour tu connais ? Il parait qu’il y en a qui se ballade dans l’air Faut croire qu’il passe la maille des filets Dans mon petit carnet moleskine Peut être qu’il y a un tube qui va pousser Le genre qui vous fait faire fortune Si tu as tous les bons mots alignés Dans mon petit carnet moleskine Il y a des idées pour un de ces jours Il y en a tellement que cela dégouline De quoi faire des tartines pour toujours Si je suis triste comme un matin d’école Mon vieux ça ne va pas te faire marrer Je te fais du pathos comme qui rigole J’écris juste trois mots tu peux déjà chialer Mais les beaux jours si j’ai la déconne Je fais dans la bonne blagouze à dix balles De quoi faire dérider les nonnes De quoi vous remonter le moral Dans mon petit carnet moleskine Y le début, la fin de mes chansons Pour le reste, il y faut que je cuisine Dans mes casseroles pour l’inspiration
6.
Bientôt minuit dans le village au froid de gueux Il n’y a pas une âme même damnée aux alentours Rien qu’un vieux chat bouffé de gale et tout boiteux Qui disparaît les yeux brillants dans le faubourg Dans une impasse où la nuit est plus noire encore Grince une enseigne que le vent fait se balancer Des silhouettes se distinguent aux abords Et disparaissent sans faire de bruit dans l’escalier Un vieux cocher fouette ses chevaux sous la pluie Qui sont ces hommes qu’il vient juste de débarquer ? Dans un éclair déchirant le ciel en furie Sous la lumière, on voit le nom d’un cabaret Leurs grandes mains flanquées sur la croupe des femmes Ceux qui sont là semblent venus d’un autre monde Gueules cassées, becs de lièvres, borgnes infâmes Regards éteints, corps meurtris, hommes sans ombre Rien que des fous, des oubliés, des pauvres bougres Dans un bordel aux allures de cour des miracles Et tous les dingues ripaillent et déchaînent les foudres De la Baronne, vieille catin, reine du claque. Tandis que les moines brasseurs servent la bière Sous leur soutane, brûlent les flammes de l’enfer Des femmes nues chevauchent d’incroyables montures Et se prélassent dans la moiteur et la luxure Mais quand le piano mécanique se met à jouer C’est beau de regarder les putes et les dingues danser Rosa l’autrichienne tire les pauvres diables par la queue Et c’est tout le lupanar qui se met à bander Le jour va bientôt se lever mais tout le monde s’en fout Rien ne les fera s’arrêter au Cabaret des Fous
7.
Franck 03:18
Franck, tu es doux pour moi Comme un verre de cidre Et si l’amour se boit Il est possible Qu’il ait le même goût que toi La même fibre J’aime à le penser en tous cas Je m’en crois libre Franck, tu es fou pour moi Mais si bon à vivre Qu’en marchant sur tes pas Je me délivre Des peurs auxquelles je crois Pouvoir survivre Sans partir au combat Sous les balles de cuivre Franck, je te sais parfois pleurer Dans ton ventre Des larmes aux entrailles accrochées Quand tu rentres Ton cœur aimante la beauté En son centre Et la nuit le fait déborder En crues lentes Franck, si l’on se moque de moi Peu m’importe De faire de ma pudeur peu de foi De la sorte Je me fous bien de tout cela Et j’emporte Les morceaux de ton âme tombés là A ma porte
8.
J’ai passé lundi dans la lune Je n’avais pas le coeur à travailler A courir au cul de la thune On finit par se fatiguer J’ai passé lundi dans la lune Mis le cap sur la voie lactée En faisant des rêves diurnes On fait pousser sa liberté J'ai passé lundi dans la lune Un jour entier rien qu'à rêver Tant pis si je fais pas fortune Là haut tout est sans gravité J'ai passé lundi dans la lune Moi qui suis malade en fusée J'ai bien failli c'était moins une Repeindre le manche à balai J'ai passé lundi dans la lune Voyage en immobilité Les pieds sur béton et bitume La tête aux étoiles accrochée J'ai passé lundi dans la lune Et demain j’y retournerai Si je ne suis pas dans ma turne Maintenant vous savez où me trouver
9.
Dans sa petite piaule sous les toits Nous étions cachés au beau matin d’une nuit blanche Les rues désertes remplies de froid Avaient la gueule triste du dimanche On entendait la pluie tomber Le corps autour du corps de l’autre Flic floc dans les gouttières percées Et la chasse d’eau sur le palier Dans sa petite piaule sous les toits Il y avait au plafond ses jolis rêves qui pendouillaient Je les décrochais comme des pompons Pour me payer des tours gratos Ses vingt ans, mes 10 de plus C’était tout chaud, c’était tout doux Comme son petit pouce qu’elle suce Sur son lit sans dessus dessous Dans sa petite piaule sous les toits Il y avait une brosse à dents, pour les quenottes de passage On se les lavait devant la glace Pour se faire des baisers de menthe Ce n’était pas Marie couche toi là Il m’en aura fallu du temps Pour déballer tous ses paquets Au pieds du sapin des amants Dans sa petite piaule sous les toits Ses mains maladroites et ses pieds froids contre ma peau Me donnaient l’allure d’un vieux beau Et l’assurance de mon âge Et elle faisait moins sa crâneuse Tout le monde était rentré chez soi Elle était d’humeur amoureuse Moi j’avais la tête sous les draps Dans sa petite piaule sous les toits Près des livres de poches, la photo de son fiancé Elle, elle me roulait des galoches C’est pourtant bien lui qu’elle aimait Alors quand Monsieur reviendra De là où il est cette nuit Ne regrette rien de tout ça Ca passe si vite la vie
10.
Lucie 06:56
Il n’y a rien dans ton frigo, pas même un babybel Et pourtant t’as les crocs sur tes cannes de sauterelle 7 heures dans un studio où il n’y avait pas la clim Ca creuse, toi au bureau, t’y vas pas pour la frime Il faut que tu rappelles ta mère, toujours à s’inquiéter Ta santé, ta carrière, ça va pour ton loyer ? Tu lui as jamais dit, sûr qu’elle ne comprendrait pas Que ta scène c’est un lit, Molières c’est pas pour toi Tes beaux rêves de princesses, ils ont tous foutus le camp Quand ils ont dit : « tes fesses ! le voilà ton talent » Ils sont loin tes castings cahiers du cinéma T’as pendu tes ballerines à la poutre chez toi Tu as ravalé ta peur en descendant ton ben Devant ce producteur qui avait mauvaise haleine Fallait que tu aies du courage quand il t’a demandé D’aller sous l’éclairage et de te caresser Tu as un courrier de Sophie, partie aux Pays-Bas Chaque semaine elle t’écrit, ses lettres t’en as des tas Tu aurais peut être dû la suivre quand elle a tout plaqué Mais serveuse pour survivre, cela ne t’as jamais branchée Tu te sens fatiguée et t’as même des idées noires Tu voudrais t’échapper, trouver ton coin pénard Mais demain tu remets ça à 9h du matin Les séquences de gros plans avec le gros Firmin Tiens voila Lucky qui revient, toujours à s’échapper En tous cas lui au moins, il ne t’a jamais larguée Tu lui donnes son whyskas, t’as comme envie de pleurer La vie c’est dégueulasse, en plus tu t’es coupée Et cette foutue chasse d’eau qui s’est toute détraquée Même que tu verses un seau quand tu as fini de pisser Dans ce trou là tout au fond tu dis que t’es bonne à jeter Tu cherches une bonne raison de pas t’y balancer Tu roules un p’tit pétard avant d’aller t’coucher Ca met l’spleen au placard, le temps d’quelques bouffées C’est encore allumé dans la maison d’en face Derrière l’rideau fermé, y a des ombres qui passent Lucie, ils ont changé ton nom, ta manière de parler Contre un peu de pognon et tes rêves abîmés Lucie, malgré tout ça au fond, t’en finis pas d’aimer Y a toujours des violons qui jouent la nuit tombée
11.
Endormi sous les baobabs Avec les macaques au dessus Tu aurais pu vivre comme un nabab La peau du ventre bien tendue Mais toi tu rêvais d'Hollywood De paillettes et de septième art Tu t'embarquas pour en découdre Sur un bateau chargé d'espoir Mon vieux Léo, Mon vieux Léo T’étais bien tranquille en Afrique Qu’est ce qui t’as pris de prendre ce bateau Pour t’en aller aux Amériques C'est dur de courir les castings Quand on est un lion africain "I want to play, i want to sing !" Tu disais aux américains Tu as refusé un rôle dans Ben Hur Tu devais manger un gladiateur Mais toi tu te sentais assez mûr Pour jouer le rôle de l'Empereur Tu te serais bien vu dans un Hitchcock Ou dans les bras de Marilyn Tu voulais marquer ton époque Et faire la une des magazines Pouvoir montrer aux amerlocs Que tu étais aussi bien que James Dean Que ton talent ce n'était pas du toc Que tu avais la classe d'Errol Flynn Au lieu de ça ils t'ont fait l'emblème Rugissant de la MGM Toi tu ne voulais pas faire du cirque Mais voir ton nom au générique Prince d'Afrique au grand destin Tu es mort dans le zoo de Brooklin Loin de la savane et des tiens Sans avoir tourné un seul film
12.
Il pleut 04:39
Sur les toits, il y a Dieu qui pleure Où je ne sais qui Déversant sur le décor Ses larmes de pluies Sur quelques jouets abandonnés Sur un vieux journal oublié Il pleut Il y a des rivières qui sont nées Dans les caniveaux Un coup à noyer les pigeons Le bec dans l’eau Sur la statut du Maréchal Sur les vieilles putains de Pigalle Il pleut Enroulés aux rideaux des fenêtres Les chats qui regardent Se demandent quand cessera peut être De tomber des hallebardes Sur les cabas des petits vieux Sur le bus tagué de banlieue Il pleut Il y a des naufragés sous les porches Scrutant l’horizon Guettant les bateaux qui s’approchent La belle saison Sur les poubelles éventrées Sur les cageots des marchés Il pleut On se réchauffe dans les cafés Remplis de buée Les parapluies pour se fermer Doivent s’ébrouer Sur le lion de Denfert Rochereau Les enfants qui passent à vélos Il pleut Par le velux entrebâillé Sans que l’on s’en doute La pluie sur le parquet gorgé Tombe goutte à goutte Sur les marbres des pierres tombales Les jardins du Palais Royal Il pleut Deux balayeurs africains Se sont abrités Dans une cabine c’est le moins Qu’on peut leur laisser Sur leurs rêves partis en fumée Sur leurs papiers d’identité Il pleut Et toi mon amour, où es tu A cette minute ? Quel abri as-tu au-dessus Dans quel azimut ? Si c’est pour qu’on soit réuni Je veux bien marcher sous la pluie Il pleut
13.
Chez Boivin 10:12
Dans la rue Germain Pilon à Pigalle Pour se boire un canon, se rincer la dalle Il y avait un vieux troquet, un bon marchand de vin Qui marquait sur l’ardoise quand on n’avait plus rien Quand il y avait du roulis, un qui buvait trop fort Qui n’était pas du quartier, qui venait jouer les cadors A coups de pieds au cul, on le foutait dehors C’est nous qui avions raison et c’est lui qui avait tort Il y avait la petite Marie, ce n’est pas qu’elle était pute Mais c’est vrai qu’elle sifflait comme une cocotte minute Quand elle ramenait un Jules, nous on disait trop rien Mais en voyant le lascar, on avait du chagrin Lulu cherchait l’amour et les 4-21 Sur un vieux tapis vert tout tâché de tanin Que cela soit l’un ou l’autre, il ne trouvait jamais rien Jamais le bon numéro, un tricard du destin Moi ce n’était pas chez Laurette Moi c’était chez Boivin Chez lui aussi, c’était chouette C’était bien Moi ce n’était pas chez Laurette Moi c’était chez Boivin Maintenant, il y a une supérette Chez Boivin Ce n’était pas toujours fin ce qu’on pouvait raconter Il faut bien dire ce qui est, pas toujours inspiré Mais quand la poésie piquait l’un d’entre nous Ce n’était pas de la camelote, pas de la rime à deux sous On écoutait la môme Piaf, des fantômes de chanteurs Qui venaient du Père Lachaise pour passer quelques heures Ca leur faisait des vacances, c’est long l’éternité Ca manque d’accordéon là-haut à ce qu’il paraît A quelques rues de là, le 21ième siècle Raflait les vieux boui-bouis déjà en hypothèque On savait bien qu’un jour, il taperait au carreau Pour racheter la boutique et en faire un Macdo Ce jour là est venu, ça m’a fichu un coup Ils ont tout déglingué avec leur tractopelle Ca m’a foutu le cafard de trouver des cailloux Là où avec mes potes, on se faisait la belle.
14.
Tamaris 02:52
T’étais pas loin d’ici T’étais même tout près De moi J’te voyais pas Y en a plein des comme toi Y en a plein des comme moi Dérisoires que nous sommes Ici bas Pourtant on se regarde Si ta silhouette est frêle Comme ta peau est dure Je le sens là sous Mes doigts Serais tu donc salé Si jamais je goûtais Ton sang, ta sève coulée Dans la mer puisée Tu ne t’es pas brisé comme ceux de ma race Contre le vent Tu t’es penché Qu’est ce qui te fait rester Au milieu de nos villes Bruyantes, puissantes, coupantes Est ce ton humilité ?

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released November 7, 2019

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THOMASI Paris, France

Critiques ou romantiques, les textes de THOMASI restent engagés. Sa voix chante la lumière de l’humain, et les humains de l’ombre.
THOMASI a collaboré avec Stéphane Mellino des Négresses Vertes, Madjid Ziouane de Mon Côté Punk ou encore Brice Moscardini des Zoufris Maracas. Il a assuré la première partie de Jacques Higelin, François Morel, Grand Corps Malade, Claude Astier, Mon Côté Punk...
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